On va avoir tellement de boulot pour trier et classer les photos de #Pentecotavic que Goomi a commencé à tagguer directement les festayres !!
Les photos seront bientôt publiées sur http://www.beouetsavic.fr/
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Après l’excellent billet de mon complice Goomi pour les Béouèts à Vic je vais parler moi aussi de la mort annoncée de la féria de Pentecôte à Vic, qui fait l’actualité dans le Gers, et même au niveau national, grâce à Pernaut. Je parle de Jean-Pierre (le mec à la télé qui présente à 13h00 un genre de chronique rurale), pas de la boisson alcoolisée et anisée.
D'abord, on pourrait tout simplement dire que la municipalité n'a pas anticipé l'afflux massif de festayres en cette édition 2011. Par manque d'information et de renseignements fiables ? Par négligence ? Je n'ose pas penser que ce soit volontaire pour saborder la feria. Ça me parait peu probable. Il se dit que le maire n'est pas un grand festayre. En tous les cas rien n'a été fait pour gérer une telle affluence record. Pas la peine de taper sur les réseaux sociaux et sur les Béouèts à Vic qui via Facebook attirent trop de jeunes. Trop facile, Monsieur le Maire. Mais cela dit, si cette feria devient extrêmement populaire, jamais cela ne pourra être géré au-dessus d'un certain seuil. C'est un village de 3500 habitants.
Ensuite, je vais un peu parler de mes raisons personnelles de regretter cela plus que de raison, en le liant au phénomène d'exode rural massif vers Paris.
Je fais partie de ceux qui ont du se barrer à Pantruche (la région parisienne…) pour pouvoir crouter (mauvais choix de formation ?), loin de leurs familles, leurs potes et leurs racines. Ces racines fondent de manière inaltérable une bonne partie de ma propre identité. A 42 ans, je n'ai jamais perdu mon accent gascon et je ne le perdrais jamais, sans même le vouloir. Cet accent est lui même la seule survivance de la langue gasconne que mes grands pères parlaient couramment. Ce patois était interdit à l'école républicaine jacobine (doctrine de l’état français hypercentralisé) dont une des missions était d'homogénéiser les campagnes profondes et de détruire les identités locales, à grands coup de règle en fer sur le bout des doigts pour les plus récalcitrants qui avaient le malheur de parler cette langue de sauvages. Cela a été vécu et raconté par mon grand-père Jean Lannes de Mauvezin.
Pour la peine, nous avons traduit le présent site web des Béouèts à Vic en langue gasconne.
Ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas tomber dans des délires régionalistes archaïques, ce n'est pas mon genre. Et de plus, en parlant du Gers, ce serait une belle connerie. Ces vallées vivent des brassages de population depuis toujours, et c'est sûrement ce qui fait leurs richesses (aujourd'hui on ne brasse plus, on se replie sur soi ou on se communautarise. Elle est belle notre modernité…). Je pense souvent à cette belle phrase du philosophe gascon et académicien Michel Serres :
"Tout apprentissage consiste en un métissage”
(Le tiers-instruit).
La plus vieille eau de vie de France, l'Armagnac, au cœur de notre terroir gascon, en est la parfaite illustration : nos ancêtres gascons cultivent la vigne des romains, distillée avec l'alambic des arabes, et vieillie dans les futs des celtes.
Je rajouterai que la richesse c'est le mélange et le partage entre identités, cultures. En aucun cas il s'agit d'une homégénisation à l'échelle planétaire où le monde entier parlerait la même langue, s'habillerait de la même manière, écouterait la même musique et mangerait les mêmes saloperies industrielles. Car c'est cela, la mondialisation : des lobbies qui cherchent un client qui soit le même partout pour des produits rentables fabriquées à la chaine en trés grande quantité. Donc ouste, la diversité culturelle, ouste, le gascon, ouste, la gastronomie, ouste, la féria.
La féria, ce fort débordement culturel au dessus des Pyrénées, venue de la voisine Espagne ("Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne” chantait Claude Nougaro). Les arènes de Vic-Fezensac, les plus anciennes en béton de France, sont une illustration de poids. Oublions les taureaux, ce n'est pas le débat. Même s'il faut bien reconnaître que l'existence de la fête et de la feria del toro sont intimement liés. Dans les commentaires sur l’article du Sud-Ouest d'aujourd'hui, on voit bien que tout le monde mélange tout. Ce n'est pas la corrida qui est remise en question, mais la féria. Et pour les anti-corridas, détruire la féria permet de détruire la corrida. Revenons au sens premier de La féria : c'est la fête (et c'est même "L'excès pour l'équilibre", j'ai écrit un gros dossier là-dessus il y a longtemps…). Les puristes vous diront que c'est la faute aux hordes des nouvelles générations formatées aux grosses férias de Dax et de Bayonne qui foutent en l'air Pentecotavic (encore un problème de standardisation identitaire, tiens... (voir paragraphe précédent). Il y a ceux qui vont se lancer dans des analyses sociologiques surannées qui ont un avis sur tout sans avoir foutu les pieds dans une féria (très français, ça…), ceux qui vous diront que les plus ardents défenseurs de Pentecotavic le sont pour des raisons économiques (les commerçants), ou alors que la cause c'est la folie de plus en plus sécuritaire de notre civilisation, ou le clientélisme des élus, et j'en passe… Enfin, pour finir, certains vous diront que c'est la faute aux Vicois eux-mêmes majoritairement retraités.
J'aimerai vous y voir, vous, si vous habitiez dans une petite bourgade de 3500 habitants endormie toute l'année et que vous vous retrouviez envahis pendant un week-end par des dizaines de milliers de béouèts. Certains le gèrent très bien en louant leur maison et en partant en week-end, ou en étant partie prenante de la fête, etc. Pas si endormie que ça toute l'année, Vic-Fezensac : l'été il y aussi le festival Tempo Latino, le plus grand festival de musique latine d'Europe, festival qui n'a pu voir le jour notamment grâce au pognon généré par la féria, il faudrait le rappeler. Alors, c'est la faute aux vieux ? Autrefois je disais à mon dernier grand père vivant (à presque 90 ans) que dans des villages peuplés à 70% de retraité, dans un pays de suffrage universel, les villages gersois étaient devenus des gérontocraties totalitaires. Cela faisait beaucoup rire mon papi Jean. Mais non, ce n'est pas la faute de nos ainés. C'est la faute au jacobinisme (doctrine de l’état français hypercentralisé)
Dans notre pays dont l’hypercentralisme parisien est un héritage de ce jacobinisme, le fossé entre les villes et la campagne déjà marqué par des décennies d'exode rural s'est encore accentué avec l'avènement de notre civilisation de méga(lo)poles et de changements culturels et spirituels radicaux. S'y rajoute le choc des générations, alors que l'allongement de la vie prend des proportions jamais atteintes depuis le début de l'histoire de l'humanité. Tout cela ne nous amène hélas qu'à des clivages et des divisions de plus en plus marquées, des déséquilibres démographiques et culturels.
La suppression de la féria de Pentecôte à Vic marque une rupture d’un des derniers liens qu'il me reste avec ma culture gasconne. Autrefois, j'allais à Pampelune, Bayonne, Dax, les 2 fêtes de mon village de Mauvezin, je faisais le con sur la Place Saint Pierre à Toulouse (j'y ai même été portier pendant mes études…), je jouais au rugby, j'allais supporter mon frère rugbyman, etc. Petit à petit, avec le temps, l'éloignement, le travail, liés à la vie moderne, j'ai déserté tout cela ou certains rendez-vous ont disparu pour diverses raisons (je pense à l'association des Pénibles de Mauvezin). Finalement, il ne me restait plus que Pentecotavic, mon rituel annuel où je retrouve mes potes, ma famille, l'âme de ma région, et cela depuis 25 ans. J'avais déjà frémis, il y a quelques années, à l'époque de la suppression du lundi férié de Pentecôte, qui a inspiré ce génialissime billet de ma tatie Isabelle sous le pseudonyme de Vicomtesse d'Armagnac (allez, tatie, un autre billet comme ça et tu nous sauves encore la féria…).
Mais maintenant je me sens triste, abattu et blessé, car je dois l'écrire, cette suppression supposée de Pentecotavic m'a touché en plein cœur.
Titou, pour les Béouètsavic
Il est des matins difficiles. Non pas a cause des excès du week-end (relativement raisonnable) mais bien a cause du radio-reveil qui m'eveilla par, sur une radio nationale, une brêve assommante: les électeurs vicois ont bien decidés, a une courte majorité, d'ajourner les ferias de Pentecote. Certes, il ne s'agit que d'un sondage, mais qui pesera lourd dans la decision du conseil municipal, largement influencé par la volonté du Maire.
On ne me taxera pas de “Beouets du Dimanche”: je suis né a Vic-Fenzensac, ai fait ma premiere féria a l'age de 17 ans, et depuis, n'ai raté que trois ou quatre fois l'evenement, soit pres de 20 selections. Cela en fait des mètres (de cotes, de ruelles odorantes, de saucisses de canards, de ricards). Je me sens donc en droit d'en causer, surtout depuis que le site “Beouets A Vic”! nous oblige a suivre la Feria sur tous ses fronts (ou presque, il y a peu de Taurochomaniaques parmis la Suzanne’s house Team).
Il n'etait pas difficile de deviner l'issu de la confrontation (et encore, je croyais en des resultats plus marqués), au vu des populations vieillissantes du Gers (ou je ne reside pas) et du manque d'encadrement materiel d'une telle manifestation, lieu de tous les excès et debordements.
La doctrine du NYMBY (Not In My Back Yard) est une valeur sure dans une europe frileuse, et qui peut s'averer un rempart contre la destruction de l'environnement par le stockage de dechets nucleaires, l'exploitation du Gaz de Schiste mais aussi par les champs d'Eoliennes (bouh!) et surtout par les festayres devastateurs (BOUH!) qui boivent le ricards au cul de leurs 205 avant de venir pisser dans les jardinets vicois, les immondes ordures ! Je n'ai pas a nettoyer de pas de porte (maintenant - ou plutôt les dernières années - nous pratiquions la location in situ) et ne vais pas jeter la pierre aux gens directement concernés (et qui se sente littéralement “con-cernés” lors des ferias).
Mais la perte d'un lieu aussi festif, populaire, relativement accessible financièrement (et oui, grâce au cul de la 205, l'étudiant qui claque tout son fric en loyer peut aussi s'amuser) et surtout chargé de souvenirs - qui a dit la rencontre de ma future épouse? - pour toute une joyeuse équipe qui ira s'encanailler ailleurs, laissant la ville au public tellement plus chic des corridas, qui pourra enfin garer sa BM près des arènes et n'aura plus a enjamber les ruisseaux de pipi pour aller voir la fabrication de steacks tartares en live.
Bonne mort douce et lente a Vic, dorénavant, on le traversera comme on traverse d'autres bourgades comateuses, pour s'arrêter a Dému refaire le Plein.
Goomi - “Beouets Master associé”
COMMENTAIRES :
Par dm :
J'adhère totalement à vos propos. Je rajouterai qu'à mon avis M. le Maire a ces dernières années fait preuve d'un immobilisme suspect. Je ne suis pas loin de penser que cela n'avait qu'un seul but : justifier, au fur et à mesure d'un ras-le-bol grandissant (et en partie légitime) d'une partie de la population vicoise, la suspension (voir l'arrêt pur et simple) des fêtes de Pentecôte. Nul n'ignore en effet qu'il est viscéralement contre ces fêtes, quoiqu'il en dise. Il a d'ailleurs fait le nécessaire pour éloigner une équipe avisée, performante, imaginative et dotée d'une vision constructive et pérenne de Pentecotavic. Il relevait pourtant de sa responsabilité de poser les problèmes sur la table plus tôt, et de réfléchir, avec toutes les bonnes volontés et en faisant preuve d'ouverture, aux solutions possibles. Mais encore aurait-il fallu que son objectif ne soit pas d'arriver à la situation actuelle. Je vois 3 mesures à mettre en œuvre : 1. Pour les aficionados de la fête (et pas seulement des corridas) : ignorer la suspension si elle est confirmée le 20 septembre, et continuer à venir à Vic l'année prochaine, 2. Pour les électeurs vicois : faire savoir son mécontentement lors des prochaines élections municipales, 3. Pour les membres de la majorité municipale, dont certains ne partagent pas la position de leur patron : faire savoir son mécontentement en démissionnant ! Vicois d'origine, 30 ans d'assiduité sans interruption.
Par CROS :
Je ne peux que souscrire à ce propos… Je fus en poste durant près de 4 années et j'ai aimé profondément ce département atypique qui a bâti sa réputation sur le vivre-ensemble. Et sans faire de procès d'intention à Michel Sanroma que j'ai connu comme maire de Lasseube-Propre (nom prédestiné…) et comme directeur du centre de gestion de la fonction publique territoriale, il n'avait pas la réputation d'un festaïre… loin s'en faut même ! Il serait intéressant de connaître la réaction de son mentor Philippe Martin qui lui fut un grand amateur de bodega vicoise… http://www.jfcros.com/2011/09/la-mort-est-parfois-faussement-accusee.html
Par Alain Sévaux :
Bien vu, je n'ai pas les qualités d'origine comparable mais j'affiche 21 férias au compteur, et pour crédibiliser mon manque des 3 années dernières frustrées, je confesse avoir visionné la totalité des photos du site des Beouets… J'ai écris au maire, pour ajouter à la pression positive, je vous “copie-colle” ma prose, je crois respectueuse. Longue vie à Pentecote!
Monsieur le Maire.
Je suis né et je vis en banlieue parisienne, j'ai 49 ans, 3 enfants (20, 18 et 12 ans), je travaille dans une grande entreprise internationale et je paie mes impôts. Bref, je suis un citoyen adulte et responsable.
Mon ex-femme, qui a grandit dans le Gers (Fleurance) et qui vient à Pentecotavic depuis l'adolescence, m'a initiée en 1986. J'y suis venu avec assiduité (21 férias en 25 ans) jusqu'en 2008 et n'ai raté que 5 éditions en 25 ans. Parenthèse très personnelle, c'est à cause de mon divorce qui était en cours, que j'ai raté les trois dernières, mais rassurez vous, Vic et ses fêtes sont sans relation avec celui-ci. Pendant toute cette période, j'étais donc abonné aux corridas (tendido 3, face à la pique) et mes souvenirs tauromachiques les plus éblouissants sont Vicois. Totalement néophyte, j'ai dévoré plus de 10.000 pages pour donner un sens à ma passion. Un de vos concitoyen m'a fait l'honneur lors de ma dernière participation, de m'inviter dans le calejon, mon ticket est affiché chez moi. Mais, trêve de corrida…
Lorsque je suis venu la première fois j'ai été ébloui par le sens de la fête de vos concitoyens. Je n'avais jamais rien vu de pareil. La fête était bien plus modeste qu'aujourd'hui et le parcours quotidien du Pentecôtiste comptait moins d'étapes. J'ai bien sur suivi l'évolution de l'ampleur de l'organisation, sans toujours l'approuver. Plus de structure, plus de commerçant, moins de costumes, moins d'association, plus de business, plus d'alcool, etc. J'ai aussi noué des amitiés solides parmi vos concitoyens et aux alentours, et je ne méconnais pas les débordements que vous avez eu à gérer lors des trois dernières éditions. Pas facile!
Pourtant, et puisqu'on m'a fait savoir que vous étiez ouvert à la correspondance, j'ai pensé utile de vous envoyer ce mail pour plaider la cause des “visiteurs” et peut-être donner du sens aux efforts des Vicois lorsqu'ils nous reçoivent.
Grâce à la Féria, j'ai découvert votre département et région, j'en suis devenu “fan”. Au cours des 25 dernières années, j'ai passé des mois dans le Gers. Pentecôte me coutait en général environ 1000€+abonno (donc 30K€ depuis 1986). J'ai également fréquenté Tempo Latino une petite dizaine de fois (même budget, donc 10K€). Mes voyages s'agrémentaient presque toujours de quelques étapes gourmandes dans les environs, je pense avoir bien dépensé une autre quinzaine de milliers d'euros en hôtellerie, restauration et visites dans le coin. Bref, le Gers est mon plus gros budget tourisme. Je ne me plains pas, j'en suis même ravi, mais je crois qu'il est utile de considérer cette ressource pour ce qu'elle est. Je ne sais pas comment fonctionne l'attribution des places de commerçants temporaires, des ouvertures tardives des établissements permanents, etc., donc je ne sais pas comment la municipalité peut tirer un revenu équitable de mes dépenses, mais je crois qu'il y a probablement matière à et manière de répartir ces fonds de manière équitable. C'est un travail politique, donc le votre.
Sur l'évolution de la fête… Rien n'est figé dans ce monde, Pentecotavic évolue comme le reste et pas toujours dans le bon sens. Je me suis agacé parfois de ne pas pouvoir circuler dans les points les plus chauds. J'ai bien vu parfois que le degré d'alcoolisation rendait certains fêtards agressifs et cons. Je comprends bien que la bande qui vient avec ses bouteilles de pastis en bandoulière ne fera pas marcher le commerce local. Je constate bien que certaine bodegas parmi les plus récentes ne sont pas animées par l'esprit associatif et convivial qui dominait il y a 20 ans.
70 ans d'histoire, au moins sont entre les mains de votre conseil municipal. Au moins 50 ans passés à développer cet évènement. Arrêter la fête une paire d'années est une décision grave. D'abord parce que même si ça parait simple, vous n'êtes pas à l’abri d'y parvenir. Et si Pentecotavic disparait vraiment? Et s'il faut 20 ans pour reconstruire l'engouement? Plus prosaïquement, comment gérer les gens qui viendront “comme d'habitude” sans savoir que la fête est finie? Surement pas 30.000 mais peut-être 10.000 ou plus, sans structure? Les bars “ordinaires” devront leur fermer la porte à 2H du matin? J'ai lu dans le journal que vous aviez bien pensé à cette situation, j'ai l'habitude de ne me promener qu'avec quelques billets mais beaucoup ont de quoi se saouler jusqu'au bout de la nuit… Sans lumière, sans encadrement, sans pompiers, sans pissotières?
Je vois aussi que des choses s'améliorent au fil du temps, plus de pissotières, une chance raisonnable de pouvoir prendre une douche à peu près tranquille au camping, des arènes qui grandissent, des jeunes qui prennent le relais de leurs parents dans les taches associatives, des bodegas “d'initiative populaire” motivée par l'envie de recevoir et de partager. Vic ne surfe pas sur les vacances qui remplissent les férias de ville plus grandes, mieux armées pour gérer l'afflux de fêtards, Pentecotavic est aussi associé dans mon esprit aux 1.700km à parcourir en voiture pour vous rejoindre. Il faut être motivé, croyez-moi.
Le tout construit autour de Vic une aura unique et sans rapport avec sa taille ou son importance économique. Je côtoie de nombreux Gersois à Paris et leur prestige est bien supérieur à ce qu'il devrait être et à ce qu'il serait sans Pentecotavic et sans Tempo Latino. Dans le pays désindustrialisé et de moins en moins rural dans lequel nous vivons, je crois que vous avez en main un atout décisif. Des dizaines de milliers de Français connaissent votre village, les mêmes seraient incapables de dire si Jegun ou Eauze est sur Terre ou sur Mars. C'est un capital, bâtit par vos concitoyens, par vous, et aussi par moi, depuis des lustres.
Voila ma petite contribution à votre réflexion et un témoignage que vous souhaiterez peut-être partager avec certains des opposants à la fête. Par chez moi, comme chez vous il y a aussi des “contre”, dans tous les cas, ils sont contre. Le mieux c'est de ne pas les priver d'être contre, sinon ils risquent d'empirer. Je crois qu'à Vic il y a aussi des “pour”. Après tout 50% de 60% ne font pas plus de 30%. Restent 70% de forces vives sur lesquelles vous pourrez surement compter pour faire évoluer cette belle communion populaire.
J'espère vous envoyer un mail de remerciement au début de l'été prochain, et dans cette attente, recevez Monsieur le Maire, mes sentiments respectueux.
Par Eric Foussard :
Nos politiques et nos édiles locaux de droite comme de gauche sont de plus en plus éloignés du peuple, donc des manifestations dites populaires. Par ailleurs, les maires sont devenus responsables de tous les incidents ou accidents qui peuvent se produire au cours des manifestations ( culturelles, sportives,….etc ) organisées sur leurs communes. Donc, ils se couvrent tout simplement et deviennent frileux, voir hostiles vis à vis d'une manifestation qui peut comporter le moindre risque. A Périgueux, nous avons eu cette année ( après 10 ans d'existence ) ce genre de problème, quand le maire PS n'a pas voulu accorder une autorisation exceptionnelle de fermeture pour l'établissement accueillant les “afters” du Festival “M.N.O.P.” ( Musique Nouvelle-Orléans à Périgueux ) sous prétexte de rique de nuisances sonores pour le voisinage, alors que l'établissement choisi à juste titre par l'association est équipé d'une salle de concert parfaitement insonorisée. Le seul rique encouru était le bruit des gens sortant fumer et parler sur le trottoir.
Par Stéphane Bares :
J’ai passé de très bons moments à la lecture de A Sévaux et JF Cros. Merci à eux.
Goomi, il est dommage que tu finisses sur cette banalité sur la corrida. Je suis comme toi gersois, j’ai comme toi été fidèle (mais sans interruption !) à Pentecotavic et compte bien fêter ma 21ème participation l’année prochaine. Je n’ai pas raté beaucoup de corridas excepté pendant mes études comme il fallait bien choisir vers où orienter le budget. J’espère avoir l’occasion de pouvoir discuter tauromachie avec toi autour d’un verre de vin blanc et d’un sandwich au canard un soir de Pentecôte 2012. Pour moi, aller à Vic sans aller aux corridas serait comme aller au Stade de France pendant le tournoi et rester au bar sans voir le match. Enfin, tu pourras venir partager le coffre de ma voiture pour quelques heures de sommeil au soleil, tu vérifieras que ce n’est pas une BM et tu te rendras sûrement compte que je n’ai pas réussi à enjamber tous les ruisseaux de pipi. Pour le steak tartare, j’aurais sûrement plus de mal à te convaincre.
Que vive Pentecotavic dans sa diversité.
Par mapy :
Titou,
sniff
j'en reste sans voix.
Par Titou :
Merci à tous pour vos commentaires. Merci à @md pour les propositions.
Merci à @Alain Sévaux pour ses visites sur notre site ;-) mais surtout de nous faire l'honneur de partager ici le contenu de sa lettre adressée au maire : ce témoignage est magnifique et édifiant, vous avez trouvé les arguments et les mots justes. Le fait que vous ne soyez pas un “natif”, comme vous le soulignez, accentue justement la portée et la puissance de votre message. Il montre exactement l'importance de cette fête.
@Eric pointe sans doute les motivations principales des décisions qui ont été prises à Vic.
Quant à @Stéphane, merci de conclure par sa tolérance. En ce qui concerne la corrida, je n'ai pas la même position que Goomi (j'en parle dans mon billet “C'est la faute à Colbert!” sur ce blog). Mais j'attire votre attention sur le fait que le débat sur la féria de Pentecotavic n'est pas un débat sur la corrida : or, les anti-corridas ont récupéré le débat sur Pentecotavic pour mettre la pression et mettre à mort la féria. Gardons bien cela en tête…
Quant à @Jean-François, nous somes fan de son billet “La mort avant la mort” (voir le lien dans le commentaire de @Cros) sur lequel on a buzzé
Amitiés festayres
Par Goomi :
Certes, le debat n'est pas pour ou contre la Corrida - c'est juste un peu dur de savoir qu'elle sera potentiellement maintenue, et pas la Féria - malgrès l'antériorité historique. Ces basses attaques sont un peu faciles, mais je fréquente suffisament le milieu Taurin, hors-arène et un verre à la main, pour me permettre cette ironie en connaissant certains specimens gratinés - d'où une généréralité un peu leste . Don’t act.
Allez, reste le vote de la municipalité… esperons que tous ces temoignages aient un effet là dassus, bien que je doute que nos élus frequentent beaucoup la blogosphère.
Par kaisersausey31 :
Bonjour à tous,
Tout d'abord merci à Alain Sévaux de nous avoir fait profité de sa lettre. Elle est authentique et me rappelle de merveilleux souvenirs.
Je ne suis pas non plus originaire du Gers. En effet, je suis originaire de Gourdon dans le Lot et vis maintenant à Toulouse (eh oui, encore un).
Vic m'a permis de vivre des moments uniques dont je garde des souvenirs merveilleux. Je n'ai à mon palmarés que 12 sélections, mais elles sont consécutives. En fait, je ne sais pas trop ce qui pourrait m'empêcherait de venir me baigner dans cette ambiance festive unique.
J'ai également eu la chance de faire connaissance de personnes fantastiques, avec qui je garde encore contact. Ils sont de Mont de Marsan et de Bourgoin.
Je ne vais pas répéter ce qui a été dit plus tôt même si je pense pareil.
En ce qui me concerne, j'aimerais savoir ce qui serait maintenant possible de faire pour inverser, annuler, contourner cette décision. Les propositions de md sont bonnes, mais si des personnes ont d'autres idées ou moyens de coordonner des actions communes, qu'elles se manifestent. La pentecote 2012 est encore loin et je pense que nous avons le temps de réagir.
Comme dirait une célébre marque: “nothing is impossible!”
Solidarité Festayre